Militaires français - Maréchaux 20ième siècle et suivant
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Maréchaux après la première guerre mondiale
Après la première guerre mondiale, 4 généraux ont été élevés à la dignité de Maréchal
Les généraux Joseph Galieni et Michel Joseph Maunoury l'ont été à titre posthume.
Les généraux Emile Fayole, Louis Franchet d'Espèrey l'ont été de leur vivant.
Émile Fayolle, né le 14 mai 1852 au Puy-en-Velay et mort le 27 août 1928 à Paris, est un général de division français, élevé à la dignité de maréchal de France en 1921.
Il se distingue particulièrement au cours de Première Guerre mondiale au commandement de plusieurs unités importantes et notamment à la tête du groupe d'armées de réserve avec lequel il contribue à briser l'offensive allemande vers Paris au mois de mars 1918.
Il s'illustre ensuite lors de la seconde bataille de la Marne. Sa conduite lui vaut d'être élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d’Honneur.
Le titre de maréchal de France lui est décerné le 19 février 1921.
Louis Franchet d'Espèrey, né le 25 mai 1856 à Mostaganem (Algérie) et mort le 8 juillet 19423 à Saint-Amancet (Tarn), est un général, maréchal de France et membre de l’Académie française.
Saint-cyrien, breveté de l'École supérieure de guerre, il participe à l'expédition du Tonkin en 1885 et est fait chevalier de la Légion d'honneur l'année suivante. En 1900, il participe à la guerre contre les Boxers en Chine. En 1904, il est promu officier de la Légion d'honneur. En 1912, général de division, il participe à la pacification du Maroc au commandement des troupes d'occupation du Maroc occidental. Il est promu commandeur de la Légion d'honneur en décembre.
Lors de la Première Guerre mondiale, il commande en août 1914 le 1er corps d'armée puis la 5e armée de début septembre 1914 à mars 1916. Il parvient à stopper l'armée allemande sur l'Oise, et prend une part considérable à la victoire de la Marne. Il est fait grand officier de la Légion d'honneur le 30 décembre 1914.
En mars 1916, il commande le groupe d'armées de l'Est puis, fin décembre, prend le commandement du groupe d'armées du Nord. Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur en récompense de ses mérites le 10 juillet 1917.
En juin 1918, Georges Clemenceau l'envoie sur le front d'Orient (front de Macédoine), commander en chef les armées alliées d'Orient (AAO) (dont fait partie l'armée française d'Orient). Après une offensive éclair en septembre, marquée par la prise de Dobro Polje, il contraint la Bulgarie à signer un armistice et provoque l'armistice de l'Empire ottoman en octobre, ce qui contribue à la capitulation de l'Allemagne le 11 novembre. Il est décoré de la médaille militaire le 3 octobre 1918.
Après la guerre, il est élevé à la dignité de maréchal de France le 19 février 1921 au même moment que les généraux Fayolle et Lyautey. Il est inspecteur général des troupes d'Afrique du Nord de 1923 à 1931 et est considéré à ce titre comme le créateur de la nouvelle armée d’Afrique. Il succède à Lyautey à l'Académie française en 1934.
Joseph Gallieni, né le 24 avril 1849 à Saint-Béat (Haute-Garonne) et mort le 27 mai 1916 à Versailles, est un général, maréchal de France et administrateur colonial français.
Il prend une part active à l'expansion et à la consolidation de l'empire colonial, notamment en Afrique. Il fonde une méthode qui associe la brutalité, comme avec la répression de l'insurrection des Menalamba à Madagascar, au développement économique après une conquête progressive des territoires.
Pressenti pour devenir commandant en chef de l’Armée française en 1911, il refuse l’offre pour la laisser à Joseph Joffre, qui avait été l'un de ses adjoints à Madagascar, en prétextant son âge et sa santé.
Il prend sa retraite en avril 1914, mais il est rappelé en août après le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Et est nommé gouverneur militaire de Paris, il prend notamment la décision de réquisitionner les taxis parisiens pour apporter du renfort à la bataille de l'Ourcq.
Le 29 octobre 1915, il est nommé ministre de la Guerre du 5ième gouvernement d’Aristide Briand. Il entre en conflit avec Joffre et évoque publiquement les erreurs commises à Verdun. Briand le désavoue et il est contraint de démissionner le 10 mars 1916.
Grand-croix de la Légion d'honneur en 1905, médaillé militaire en 1911, il est élevé à la dignité de maréchal de France à titre posthume en 1921.
Michel Joseph Maunoury, né le 17 décembre 1847 à Maintenon (Eure-et-Loir) et mort le 28 mars 1923 à Artenay (Loiret), est un général de division français, élevé à la dignité de maréchal de France à titre posthume trois jours après sa mort.
Au cours de la Première Guerre mondiale, il s'illustre au commandement de la 6e armée au début du mois de septembre 1914 lors de la bataille de la Marne en jouant un rôle décisif face à l’armée allemande du général von Kluck sur l’Ourcq. Cette action lui vaut d'être élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le 18 septembre.
Le 11 mars 1915, il est grièvement blessé à la tête par une balle allemande qui le rend définitivement aveugle. Il est l'un des rares généraux de la guerre invités à la signature du traité de Versailles le 28 juin 1919.