Militaires français - Première guerre mondiale

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Les généraux 


Édouard de Castelnau, né le 24 décembre 1851 à Saint-Affrique (Aveyron) et mort le 19 mars 1944 à Montastruc-la-Conseillère (Haute-Garonne) est un général d'armée français, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire. 

Il est commandant de groupe d'armées et chef d'État-Major des armées durant la Première Guerre mondiale. Il joue un rôle important dans la victoire française lors de la bataille de Verdun.

Élu député en 1919, président de la Commission de l'armée pendant la législature, il prend ensuite la tête d'un mouvement politique confessionnel, la Fédération nationale catholique.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, opposé au maréchal Pétain et au régime de Vichy, il soutient la Résistance.

Il fut longtemps controversé en raison d'un catholicisme jugé outrancier. Les historiens modèrent très sensiblement ce portrait en soulignant sa très grande loyauté aux institutions républicaines, contestant notamment qu'il ait pu être réactionnaire.


Augustin Dubail, né le 15 avril 1851 à Belfort (France) et mort le 7 janvier 1934 à Paris (France), est un général français, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.

Saint-Cyrien, il combat pendant la guerre franco-allemande de 1870, puis, général, il commande une armée puis un groupe d'armées durant la Première Guerre mondiale. 

À la déclaration de guerre, il commande la 1re armée en Lorraine. Il pénètre en Alsace par la trouée de Belfort et s’oppose à l’avancée allemande à l’occasion de la bataille de Sarrebourg et à la bataille de la trouée de Charmes. 

Le 25 septembre 1914, il coordonne les 1re et 3e armées tout en commandant la 1re armée. 

Le 5 janvier 1915, Dubail reçoit le commandement du groupe d'armées de l'Est (plus de 600 000 hommes), dans le secteur de Verdun. Dès le mois de juillet, il signale l'insuffisance des défenses des forts en artillerie, mais ses avertissements sont ignorés par le haut-commandement. 

Atteint par la limite d’âge, il est admis à la retraite en 1916.


Émile Fayolle, né le 14 mai 1852 au Puy-en-Velay et mort le 27 août 1928 à Paris, est un général de division français, élevé à la dignité de maréchal de France en 1921.

Il se distingue particulièrement au cours de Première Guerre mondiale au commandement de plusieurs unités importantes et notamment à la tête du groupe d'armées de réserve avec lequel il contribue à briser l'offensive allemande vers Paris au mois de mars 1918.

Il s'illustre ensuite lors de la seconde bataille de la Marne. Sa conduite lui vaut d'être élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d’Honneur.

Le titre de maréchal de France lui est décerné le 19 février 1921. 


 Louis Franchet d'Espèrey, né le 25 mai 1856 à Mostaganem (Algérie) et mort le 8 juillet 19423 à Saint-Amancet (Tarn), est un général, maréchal de France et membre de l’Académie française.

Saint-cyrien, breveté de l'École supérieure de guerre, il participe à l'expédition du Tonkin en 1885 et est fait chevalier de la Légion d'honneur l'année suivante. En 1900, il participe à la guerre contre les Boxers en Chine. En 1904, il est promu officier de la Légion d'honneur. En 1912, général de division, il participe à la pacification du Maroc au commandement des troupes d'occupation du Maroc occidental. Il est promu commandeur de la Légion d'honneur en décembre. 

Lors de la Première Guerre mondiale, il commande en août 1914 le 1er corps d'armée puis la 5e armée de début septembre 1914 à mars 1916. Il parvient à stopper l'armée allemande sur l'Oise, et prend une part considérable à la victoire de la Marne. Il est fait grand officier de la Légion d'honneur le 30 décembre 1914.

En mars 1916, il commande le groupe d'armées de l'Est puis, fin décembre, prend le commandement du groupe d'armées du Nord. Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur en récompense de ses mérites le 10 juillet 1917.

En juin 1918, Georges Clemenceau l'envoie sur le front d'Orient (front de Macédoine), commander en chef les armées alliées d'Orient (AAO) (dont fait partie l'armée française d'Orient). Après une offensive éclair en septembre, marquée par la prise de Dobro Polje, il contraint la Bulgarie à signer un armistice et provoque l'armistice de l'Empire ottoman en octobre, ce qui contribue à la capitulation de l'Allemagne le 11 novembre. Il est décoré de la médaille militaire le 3 octobre 1918. 

Après la guerre, il est élevé à la dignité de maréchal de France le 19 février 1921 au même moment que les généraux Fayolle et Lyautey. Il est inspecteur général des troupes d'Afrique du Nord de 1923 à 1931 et est considéré à ce titre comme le créateur de la nouvelle armée d’Afrique. Il succède à Lyautey à l'Académie française en 1934.


Joseph Gallieni, né le 24 avril 1849 à Saint-Béat (Haute-Garonne) et mort le 27 mai 1916 à Versailles, est un général, maréchal de France et administrateur colonial français.

Il prend une part active à l'expansion et à la consolidation de l'empire colonial, notamment en Afrique. Il fonde une méthode qui associe la brutalité, comme avec la répression de l'insurrection des Menalamba à Madagascar, au développement économique après une conquête progressive des territoires.

Pressenti pour devenir commandant en chef de l’Armée française en 1911, il refuse l’offre pour la laisser à Joseph Joffre, qui avait été l'un de ses adjoints à Madagascar, en prétextant son âge et sa santé.

Il prend sa retraite en avril 1914, mais il est rappelé en août après le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Et est nommé gouverneur militaire de Paris, il prend notamment la décision de réquisitionner les taxis parisiens pour apporter du renfort à la bataille de l'Ourcq. 

Le 29 octobre 1915, il est nommé ministre de la Guerre du 5ième gouvernement d’Aristide Briand. Il entre en conflit avec Joffre et évoque publiquement les erreurs commises à Verdun. Briand le désavoue et il est contraint de démissionner le 10 mars 1916.

Grand-croix de la Légion d'honneur en 1905, médaillé militaire en 1911, il est élevé à la dignité de maréchal de France à titre posthume en 1921.


Henri Gouraud, né le 17 novembre 1867 à Paris (Seine) et mort le 16 septembre 1946 dans la même ville, est un général d'armée français. Il participe à la colonisation du Soudan français (actuel Mali), de la Mauritanie, du Tchad et du Maroc, puis, pendant la Grande Guerre, il combat en Argonne, aux Dardanelles - où il perd son bras droit - et en Champagne.

Haut-commissaire de la République française au Levant de 1919 à 19223 et gouverneur militaire de Paris de 1923 à 1937, c'est un colonisateur actif qui s'inscrit dans le sillage de Gallieni et de Lyautey. Il est davantage connu pour ses fonctions de haut-commissaire de France au Levant et de commandant en chef de l'armée du Levant, en Syrie et au Liban, que pour ses vingt années passées en Afrique.

Il est grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire à la suite de sa participation à la Première Guerre mondiale.


Marie Louis Adolphe Guillaumat, né le 4 janvier 1863 à Bourgneuf (Charente-Maritime) et mort le 18 mai 1940 à Nantes (Loire-Inférieure), est un général français, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire. 

Il participe aux différents conflits coloniaux d'avant guerre. Au cours de la Première Guerre mondiale, Guillaumat commande une division, puis un corps d'armée et une armée, avant d'être dépêché en décembre 1917 dans les Balkans comme commandant en chef des armées alliées en Orient, pour organiser le front de Salonique. En juin 1918, il est rappelé en France après les attaques allemandes du printemps. Après la guerre, il commande l'armée d'occupation de la Rhénanie, puis devient brièvement ministre de la Guerre en 1926 dans le gouvernement d'Aristide Briand.


Fernand Louis Armand Marie de Langle de Cary, né le 4 juillet 1849 à Lorient(Morbihan), décédé le 19 février 1927 à Pont-Scorff (Morbihan) est un général français de la Première Guerre mondiale, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.

Lorsque la guerre éclate en août 1914, il est rappelé à l'activité en qualité de commandant d'armée. C'est un général proche du général Joffre. Le 2 août 1914, le généralissime lui confie le commandement des armées de Verdun. Lors de l'attaque ennemie le 21 février 1916, il fait tenir l'accès au fort de Douaumont, préparer une contre-attaque et enfin le repliement des forces de la Woëvre sur les hauteurs de la Meuse. Le 24 février, les armées françaises sont écrasées par les bombardements allemands, Langle de Cary ordonne, de sa propre initiative, l'évacuation de la Woëvre. Le président du conseil Aristide Briand fait valoir que « toute perte du territoire national est insoutenable ». Joffre est soumis à une très forte pression politique pour « faire payer un coupable ». Il pense faire jouer ce rôle de fusible au général Herr. Mais face à l'obstination de Pétain pour le couvrir, c'est sur Langle de Cary que le sort tombe. Il est remplacé par le général Pétain, le 25 février 1916, puis Pétain sera, lui aussi, remplacé par Nivelle le 1er mai 1916. De Langle de Cary, qui a reçu la médaille militaire le 25 mars 1916, est mis définitivement en retraite en janvier 1917.


Charles Mangin, né à Sarrebourg (Meurthe) le 6 juillet 1866 et mort à Paris le 12 mai 1925, est un général français, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.

Appartenant à l'infanterie coloniale, il commence sa carrière en outre-mer, notamment dans la mission Congo-Nil du commandant capitaine Marchand, et dans la prise de Marrakech au Maroc. Il s'illustre ensuite durant la Première Guerre mondiale, dont il fait partie des principaux généraux, aux côtés de Nivelle, Foch et Pétain. Il est l'inventeur du feu roulant de l'artillerie. Lors de la bataille de Verdun de 1916, il lance la première offensive devant Verdun et reprendra les forts de Vaux et de Douaumont. Pendant la deuxième offensive de la Marne, il mène la 10e armée et réussit la contre-offensive de Villers-Cotterêts qui force l'armée allemande à reculer et marque le début de sa défaite. Il a ardemment recommandé les tirailleurs sénégalais, qu'il a bien connus pendant ses années de service en Afrique et a été, dès 1910, le promoteur d'une armée africaine au service de la France dans son ouvrage La Force noire. Il termine sa carrière comme Inspecteur général des troupes coloniales et membre du Conseil supérieur de la guerre.


Louis Ernest de Maud'huy (Metz, 17 février 1857 – Paris, 16 juillet 1921), est un officier général français, député de la Moselle de 1919 à 1921.

Général de brigade en 1912, il est promu général de division d'infanterie en 1914. Il commande, jusqu'au 14 juillet 1914, la brigade de Saint-Mihiel, avant de passer divisionnaire par intérim à Bourges.

Au début de la Première Guerre mondiale, il commande la 16e division d'infanterie puis, à partir du 4 septembre, le 18e corps d'armée avant d'être finalement mis à la tête d'un détachement d'armée le 1er octobre qui deviendra la Xe armée. Puis, du 2 avril au 3 novembre 1915, il est à la tête de la VIIe armée. Pendant la première bataille de la Marne, il est remarquable de courage, de sang-froid et de jugement. Le général de Maud'huy est alors considéré comme un grand spécialiste des attaques de nuit.

Chevalier de la Légion d’honneur depuis 1899 et officier en 1913, commandeur en 1914 et grand-officier en 1915, il est nommé grand-croix de l’ordre le 8 novembre 19205. Il meurt à Paris, le 16 juillet 1921.


Michel Joseph Maunoury, né le 17 décembre 1847 à Maintenon (Eure-et-Loir) et mort le 28 mars 1923 à Artenay (Loiret), est un général de division français, élevé à la dignité de maréchal de France à titre posthume trois jours après sa mort. 

Au cours de la Première Guerre mondiale, il s'illustre au commandement de la 6e armée au début du mois de septembre 1914 lors de la bataille de la Marne en jouant un rôle décisif face à l’armée allemande du général von Kluck sur l’Ourcq. Cette action lui vaut d'être élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le 18 septembre.

Le 11 mars 1915, il est grièvement blessé à la tête par une balle allemande qui le rend définitivement aveugle. Il est l'un des rares généraux de la guerre invités à la signature du traité de Versailles le 28 juin 1919.


Olivier Charles Armand Adrien Mazel (16 septembre 1858-10 mars 1940) est un général français de la Première Guerre mondiale.

Promu général de division le 27 octobre 1914, il prend le lendemain le commandement de la 1re division de cavalerie. Le 10 février 1915, il accède à celui du 38e corps d'armée.

Du 25 au 31 mars 1916, il assure l'intérim du commandement de la Ire Armée. Il demeure ensuite à la tête de la Ve Armée jusqu'au 22 mai 1917.

Évincé après la tragédie du Chemin des Dames, dont il est tenu pour l'un des principaux responsables avec Nivelle et Mangin, il assume ensuite, après quelques mois de purgatoire, des responsabilités territoriales en officiant à la tête de la 4e Région militaire du 26 janvier 1918 au 10 mai 1919. Il passe dans la section de réserve en septembre 1920.


Robert Nivelle, né le 15 octobre 1856 à Tulle et mort le 22 mars 1924 à Paris, est un général de division français, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire. 

Il est généralissime et commandant en chef des armées françaises sur le front de l'Ouest pendant la Première Guerre mondiale de décembre 1916 à mai 1917. Il est alors relevé de ses fonctions, et remplacé par le général Pétain, en raison des controverses encore vives aujourd'hui autour de ses options stratégiques, particulièrement meurtrières notamment au Chemin des Dames. Dès sa mort, il est cité comme la victime de ceux qui « ont cherché des boucs émissaires au lieu d’avouer leurs fautes ».


Paul Marie Cesar Gerald Pau, né le 29 novembre 1848 à Montélimar (Drôme) et mort le 2 janvier 1932 à Paris, est un général français, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en 1914, le général Joffre, commandant en chef des troupes françaises, sort le général Pau de sa retraite pour lui confier l'armée d'Alsace. Malgré ses succès, Pau doit battre en retraite à cause des défaites de Lorraine à Morhange et à Sarrebourg. Quand Joffre comprend que les chances d'une victoire rapide en Alsace se sont envolées l'armée commandée par Pau est dissoute et ses hommes envoyés au nord avec la  VIe Armée pour participer à la première bataille de la Marne.

Il débute ensuite une carrière diplomatique en septembre 1914 en qualité de conseiller militaire auprès du roi des Belges à Anvers. 

De février à avril 1915, le général Pau effectue une mission dans les Balkans puis en Russie.

La guerre n'est pas encore terminée quand le général Pau est envoyé en Australie. Il est absent plus d'un an, du 13 juillet 1918 au 1er août 1919.


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