Militaires français - Maréchaux 1ère guerre mondiale

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C'est durant la Première Guerre mondiale que la dignité du Maréchalat est rétablie : Seuls trois généraux seront élevés à cette dignité :

Joseph Joffre, généralissime des armées françaises alors en disgrâce politique, est évincé de ses fonctions en 1916, mais élevé en même temps à la dignité de maréchal pour éviter tout scandale. 

Ferdinand Foch et Philippe Pétain, principaux artisans de la victoire, le furent respectivement  en août et en novembre 1918 !!!


Joseph Joffre, né le 12 janvier 1852 à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) et mort le 3 janvier 1931 à Paris, est un général, maréchal de France et membre de l’Académie française. 

Il s'illustre notamment comme généralissime des armées françaises durant la Première Guerre mondiale entre 1914 et 1916.

Après un début de carrière marqué par les expéditions coloniales (Tonkin, Soudan français et Madagascar), il est nommé en 1911 chef d'État-Major général de l'Armée. En 1914, en tant que commandant en chef des armées, il met en œuvre le plan de mobilisation et de concentration puis fait appliquer le principe de l'« offensive à outrance », alors enseigné à l'École de guerre, qui se révèle extrêmement coûteux en vies humaines, notamment lors de la bataille des Frontières. Il est ensuite l'artisan de la victoire alliée lors de la bataille de la Marne.

Confronté à l'impasse de la guerre de position sur le front de l'Ouest, ses offensives de l'hiver 1914-1915 (en Champagne), du printemps 1915 (en Artois), de l'automne 1915 (de nouveau en Artois et en Champagne) et de l'été 1916 (sur la Somme) échouent.

Fin 1916, il est élevé à la dignité de maréchal de France et remplacé par le général Nivelle. En avril 1917, il conduit avec Viviani la délégation française envoyée aux États-Unis et convainc le président Wilson de hâter la formation et l'envoi de l'armée américaine sur le front.

En 1918, il est élu à l'Académie française.


Ferdinand Foch, né le 2 octobre 1851 à Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées, et mort le 20 mars 1929 à Paris, est un général, maréchal de France et membre de l’Académie française. Il s'illustre comme généralissime des forces alliées sur le front de l'Ouest durant la Première Guerre mondiale en 1918.

Officier d’artillerie, il commande pour la première fois des troupes au combat durant la Première Guerre mondiale. Entre 1914 et 1916, il est à la tête d'un corps d’armée, puis d'une armée et enfin d'un groupe d’armées. Il participe à des batailles défensives, dont la première bataille d'Ypres fin 1914, et des batailles offensives, la 2e et la 3e bataille de l'Artois en 1915 puis la bataille de la Somme en 1916.

Relevé de son commandement, il revient au premier plan en mai 1917 lorsqu'il est nommé chef d’état-major général, conseiller technique du gouvernement.

Le 26 mars 1918, à Doullens, « le général Foch est chargé par les gouvernements britannique et français de coordonner l'action des armées alliées sur le front de l'Ouest ». Le président du Conseil, Georges Clemenceau justifie ensuite ce choix : " Je me suis dit : essayons Foch ! Au moins, nous mourrons le fusil à la main ! J'ai laissé cet homme sensé, plein de raison qu'était Pétain ; j'ai adopté ce fou qu'était Foch. C'est le fou qui nous a tirés de là en déclenchant l'offensive finale qui aboutit à la capitulation de l'armée allemande" 

Élevé à la dignité de maréchal de France en août 1918, il est élevé à celles de maréchal du Royaume-Uni en 1919 et de Pologne en 1923.


Philippe Pétain, né le 24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais) et mort en détention le 23 juillet 1951 sur l'île d'Yeu (Vendée), est un militaire, diplomate et homme d'État français. Élevé à la dignité de maréchal de France en 1918, il est frappé d'indignité nationale et déchu de toutes ses distinctions militaires en 1945.

Militaire de carrière s'étant démarqué à l'École de guerre de la doctrine dominante de l'offensive à outrance, il est sur le point de terminer sa carrière comme colonel lorsque la Grande Guerre éclate, en 1914. Chef militaire à l'action importante, il est généralement présenté comme le vainqueur de la bataille de Verdun et, avec Georges Clemenceau, comme l'artisan du redressement du moral des troupes après les mutineries de 1917. Remplaçant Nivelle en mai 1917, il reste commandant en chef des forces françaises jusqu'à la fin de la guerre, bien que placé sous les ordres de son rival Ferdinand Foch nommé généralissime des troupes alliées après la rupture du front le 28 mars 1918.

Auréolé d'un immense prestige au lendemain de la guerre, il est le chef de l'armée d'après-guerre. En 1925, il commande personnellement les forces françaises combattant aux côtés de l'Espagne dans la guerre du Rif, remplaçant le maréchal Lyautey. Devenu académicien en 1929, il occupe les fonctions de ministre de la Guerre de février à novembre 1934, puis est nommé ambassadeur en Espagne en 1939, alors que le pays est dirigé par le général Franco.

Rappelé au gouvernement le 17 mai 1940, après le début de l'invasion allemande, il s'oppose à la poursuite d'une guerre qu'il considère comme perdue et dont il impute bientôt la responsabilité au régime républicain. Il devient président du Conseil en remplacement de Paul Reynaud le 16 juin ; le lendemain, il appelle à cesser le combat. Selon la volonté d'Adolf Hitler, il fait signer l’armistice du 22 juin 1940 avec le Troisième Reich, à Rethondes. Investi des pleins pouvoirs constituants par l'Assemblée nationale, le 10 juillet 1940, il s'octroie illégalement le lendemain le titre de « chef de l'État français », à 84 ans. Il conserve cette fonction durant les quatre années de l'occupation de la France par l’Allemagne nazie.

Installé en zone libre à Vichy à la tête d'un régime autoritaire sous la devise "Travail, Famille, Patrie", il abolit les institutions républicaines et les libertés fondamentales, dissout les syndicats et les partis politiques, et instaure une législation antisémite dès août-octobre 1940. Il engage le pays dans la révolution nationale et dans la collaboration avec l'Allemagne nazie. Le « régime de Vichy », qu'il dirige jusqu'en juillet 1944, est déclaré « illégitime, nul et non avenu » par le général de Gaulle à la Libération.

Emmené contre son gré par les Allemands à Sigmaringen le 8 septembre 1944 puis en Suisse le 23 avril 1945, où il se rend aux autorités françaises. Philippe Pétain est jugé pour intelligence avec l'ennemi et haute trahison par la Haute Cour de justice en juillet 1945. Il est frappé d'indignité nationale, condamné à la confiscation de ses biens et à la peine de mort. Alors que la cour recommande la non-application de cette dernière en raison de son grand âge, sa peine est commuée en emprisonnement à perpétuité par le général de Gaulle. Il meurt sur l'île d'Yeu, où il est inhumé.


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